Le Conseil des élections de l'État de New York vote pour certifier une touche controversée

Après une longue discussion, le Conseil des élections de l'État de New York a certifié mercredi une nouvelle machine à voter controversée à écran tactile pour une utilisation lors des prochaines élections.

Les opposants, y compris certains grands groupes réformateurs du gouvernement, ont déclaré que la décision était « mauvaise pour les électeurs ». Ils ont déclaré que les machines ne laissent aucune trace écrite vérifiée et sont potentiellement vulnérables aux cyberattaques.

La machine, connue sous le nom d'ExpressVote XL, est fabriquée par la société Election System and Software. Il utilise des écrans tactiles permettant aux électeurs de choisir les candidats qu'ils souhaitent pour des postes électifs, puis de voter. La machine imprime ensuite un bulletin de vote sur du papier thermique, que l'électeur peut voir à travers un écran de verre mais qu'il n'est pas autorisé à manipuler. Le bulletin de vote est ensuite converti en code-barres, qui est introduit dans une machine qui enregistre les résultats.

Actuellement, toutes les machines à voter à New York fonctionnent avec des bulletins de vote papier que l'électeur remplit à la main et alimente une machine de comptage.

Le conseil d'administration, composé de deux démocrates et de deux républicains, a discuté de la proposition pendant des heures au cours d'un débat parfois houleux.

Le commissaire démocrate Douglas Kellner a soulevé plusieurs objections, notamment sur la question de savoir si le papier thermique répond aux normes environnementales du conseil et si l'absence d'un véritable bulletin de vote papier viole la loi de l'État, qui exige qu'il y ait une trace écrite pouvant être utilisée si un recomptage est nécessaire.

« Nous devrions orienter… les responsables des élections des comtés vers des papiers marqués à la main. Ce système est nettement plus coûteux, présente d’autres problèmes et n’a pas la confiance d’un nombre important d’électeurs de la communauté », a déclaré Kellner.

Le commissaire républicain Peter Kosinski n'était pas d'accord avec les préoccupations de Kellner, affirmant que c'était aux comtés individuels, qui choisiraient d'acheter les machines, de déterminer si elles leur conviennent.

"Ce n'est pas notre travail", a déclaré Kosinski. "Si les électeurs du comté et leur conseil d'administration disent : 'Nous n'aimons pas ce type de machine parce que nous ne pouvons pas faire X, Y et Z avec, alors le comté peut dire : 'Nous n'allons pas l'acheter.' .'»

Le personnel du conseil électoral a déclaré avoir testé les machines à écran tactile et n'avoir trouvé aucun problème de sécurité majeur. Lors de la réunion, les membres du personnel ont déclaré qu'ils voteraient pour approuver les machines s'ils le pouvaient.

Kellner a voté non à la certification, mais l'autre démocrate membre du conseil d'administration, Andrew Spano, a voté avec les deux autres républicains, la mesure a donc été approuvée.

Le groupe de réforme gouvernementale Common Cause est l'un des nombreux groupes qui ont écrit une lettre au Conseil des élections demandant que les machines ne soient pas approuvées. Sarah Goff, du groupe, s'exprimant avant le vote, a déclaré que New York utilisait déjà les meilleures machines à voter disponibles – et que cela ne devrait pas changer.

"Nos préoccupations sont vraiment de savoir pourquoi abandonnerions-nous l'étalon-or que nous avons actuellement, dans lequel un électeur marque son propre bulletin de vote, et celui-ci est scanné, pour passer à un système moins sécurisé", a déclaré Goff. «C'est incroyablement cher. Et l’idée d’une transition des machines à voter, juste avant un cycle électoral très conséquent, et en 2024, semble être une mauvaise idée.»

Goff a déclaré que les questions sur les machines « attiseront les flammes » de la désinformation concernant la sûreté et la sécurité des élections aux États-Unis et dans l’État de New York.

Dans une déclaration après le vote, Common Cause a qualifié la certification des machines de « décision extrêmement mauvaise ».

Les machines à écran tactile pourraient être mises en place dès le jour du scrutin de l'année prochaine.

Deux autres machines utilisant certaines fonctions d'écran tactile ont également été approuvées, le Clear Ballot ClearVote 2.4 et le Dominion DS 5.16. Les responsables électoraux ont déclaré que ces machines avaient également été soumises à des tests approfondis et étaient sûres.